Alimentation, génétique et chimie

ALIMENTATION, GENETIQUE ET CHIMIE

Je n’ai guère publié les derniers jours. Manque de temps, beaucoup d’activitées et d’invitations, beaucoup de démarches pour le grand chantier qui se propage à l’horizon autour d’un agrandissement de cuisine, une angine de gorge genereusement offerte par Dominique Pierru himself, et puis de temps en temps on cuisine des plats qu’on a déjà publié et qui nous plaisent. Aujourd’hui il y avait par exemple des farfalle tomate-ricotta-basilic au menu.

Mais demain je vous reviens avec un gratin de blettes maison et peut-être avec un velouté d’asperges blanches de malines en croute de sésame, on verra.

Comme je n’ai pas de recettes à vous proposer aujourd’hui, je vous donne quelques brèves d’actualité.

Quelques nouvelles du monde merveilleux des généticiens et des chimistes qui repensent sans cesse notre nourriture, qui pour finir ne ressemblera bientôt plus à de la nourriture, mais soit, c’est tout un débat.

Voici juste pour info, vous avez qu’a vous faire votre propre opinion:

1. La super pomme de terre

A l’université Hollandaise de Wageningen, des chercheurs ont réussi à abtenir une super pomme de terre, grace à de la manipulation génétique. La pomme de terre a été customisé avec un gène qui protège de certaines maladies typiques des pommes de terre.

Celà a été possible grace à une nouvelle technique, la ‘cisgenèse’. Contrairement à la manipulation génétique classique, dans ce cas si, les gènes utilisés sont propres à l’espèce, à la pomme de terre donc et pas issus de l’ADN d’autres sortes.

Celà reste tout de même dangereux, car à ce jour nous ne connaissons pas les conséquences de ce type de manipulations.

2. Que celà doit être bon!

Peut-être, mais ou est l’aliment? Demain on ne plantera plus de légumes? On ne vera plus les vaches dans les près? Ni les citrons dans les arbres?

Le ‘grand’ chef Français Pierre Gagnaire et son acolyte, le scientifique et pape de la dite cuisine moléculaire, Hervé This, ont poussé la cuisine moléculaire au maximum fin avril.

Dans son restaurant dans le Mandarin Oriental Hotel a Hongkong il a servi la première entrée composée uniquement de substances chimiques: des petites boulles de gelée croquantes avec un coeur moelleux au goût de pomme et de citron. Selon les convives, c’était une sensation unique. Il faut dire qu’ils avaient réservés pour ce moment déjà plusieurs mois à l’avance. Je veux bien les croire, c’était certainement très bon de goût, n’oublions pas que Gagnaire sait cuisiner tout de même.

Même si je ne suis pas un opposant des techniques dites moléculaires, je suis d’avis qu’ici on va un peu trop loin. Le terme ‘apocalypse culinaire’ me semble tout de même assez approprié. Je vous donne le nom du plat: ‘le note à note’. Très mysterieux, mais très joli comme nom. Quand on gratte se qu’il y a en-dessous de cette couche très classy, c’est autre chose: un mélange d’acide ascorbique (vitamine C), de glucose, d’acide citrique, de 4-0-a-glucapyranosyl-D-sorbitol, plus connu sous le nom maltitol. Après cette entrée, les convives ont eu droit à un homard à la sauce au fénol, sauce à base de fénol, de glucose et d’acide tartrique.

La phrase qu’a dit Hervé This au final de ce repas, me sidère: « Nous avons franchis un grand pas dans le futur de la haute cuisine. Les grands chefs n’utiliseront bientôt plus du tout de légumes, uniquement les molécules les composant: des carotenoïdes, des pectines, de la fructose, …. En n’utilisant que les composant chimiques purs, on peut créér des millions de possibilitées nouvelles. Comme un artiste qui part des couleurs primaires et un musicien des notes, on compose une nouvelle oeuvre ».

Qu’en pensez-vous? Ou est la limite? Ou n’y-a-t’il pas de limites? Ou s’arrête la cuisine et où commence la chimie? Quels sont les risques?

Bonne Soirée, 

4 réflexions sur « Alimentation, génétique et chimie »

  1. Ouais…
    J’aime bien This et Gagnaire, mais là, franchement… No comment !

    C’est bizarre : Dominique m’a offert des escargots et autres mardi, mais pas son angine de gorge ! Soigne-toi.

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  2. Moi aussi je les aime bien, parce qu’ils ont vraiment inventé des trucs pas mal, mais là pour moi c’est plutôt de l’amusement de deux gens qui sont un peu blasés de la cuisine classique parce qu’ils en ont trop fait et qui par jeu inventent cette cuisine chimique. Mais j’ai difficile a dire ou est la limite pour moi. Qui sait, dans mes propres expériences, la limite bougera également. Mais il faut s’intéroger de toute façon.

    L’angine de gorge s’est entretemps transformée en toux sèche, ce qui n’est pas agréable. Mais ce n’est pas bien grave à côté d’autres maladies, n’est-ce-pas?

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  3. Ce discours est extrême évidemment, et intolérable ! C’est comme la nourriture déshydratée des astronautes, en pire ! La science a ses limites, comme en toute chose. Les vrais légumes poussés dans de vrais champs à la lueur du soleil, qvec le vrai processus de photosynthèse (la chimie au service de la nature ! Ou la nature opérant la chimie), il n’y aura jamais rien de meilleur ! Il faut préserver ça, la biodiversité et les traditions culinaires, sans pour autant être rétrograde.
    Je les mets au défi de ne manger que leur chimie pendant 1 mois (à la façon de super-size me), on verra les carences !

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