Oiseaux sans tête en sauce bordelaise

OISEAUX SANS TETE EN SAUCE BORDELAISE

La sauce bordelaise est une des grandes sauces classiques de la cuisine française. Et comme son nom le dit, elle est originaire de Bordeaux. Elle est aussi connue sous le nom « sauce marchand de vin », mais alors elle ne comporte pas de moelle et est alors montée au beurre. Les deux sont souvent confondues.

Elle est composée d’une réduction au miroir de vin rouge (de Bordeaux), d’os à moelle, d’échalotes, de bouillon ou de fond brun de boeuf/de veau, de sauce demi-glace (où de jus corsé), de thym et de poivre mignonette. Pour rappel, la sauce demi-glace est une base de sauce réduite, réalisée à partir d’un fond brun de veau (parfois de boeuf), qui tire sa texture gélatineuse de la moelle des os utilisés, et sa couleur de la caramélisation des viandes et des os préalablement au mouillage.

A l’origine, cette sauce était bien différente que celle cuisinée à la fin du 19e siècle. La base était de l’ail, de la chair de citrons, girofle, laurier et estragon. On mouillait avec un verre de vieux bordeaux et d’un peu d’huile d’olive et on faisait réduire sur feu très doux. On y ajoutais alors, comme le faisait Auguste Escoffier, une sauce espagnole (roux blond délié à la tomate et au fond de veau) ou blond de veau ou de l’allemande (roux blond délié au fond de veau et vin blanc), puis un verre de Sauternes. On faisait cuire, on dégraissait, on passait par pression dans un linge et on terminait au bain-marie avant de lier au beurre. Parfois la sauce était citronnée.

Cette sauce originelle était bien moins fine que la version qu’on connait de nos jours.

A noter qu’Escoffier utilisait, pour ne pas contrer les habitudes, du vin rouge pour réaliser cette sauce, mais qu’il aurait aimé une grande reforme. Il souhaitait différencier la sauce bordelaise de la bourguignonne en la réalisant plutôt avec du vin blanc.

Certaines versions plus actuelles ajoutent aussi des cèpes (ou des champignons de Paris) pour l’umami ou/et du madère dans sa composition. Certains ajoutent juste avant de servir, du persil ou de l’estragon haché.

Dans ma version j’y ajoute un rien de cognac.

Pour moi, la réalisation de cette sauce fût une première. Au niveau goût j’étais presque parfait. J’avais utilisé un Cahors de 2018 pour réaliser le miroir mais personnellement j’ai trouvé qu’il y avait trop d’amertume, pas assez de fruité. Ma caviste préférée, Sandrine Goyvaert, me donne raison sur ce point et me conseilles d’utiliser la prochaine fois un vin sur le Merlot et sans élevage en barriques. Ses conseils me sont confirmés par Eddy Munster, caviste et chef étoilé bruxellois. Lui aussi préconise le Merlot, bien qu’il ferait une entorse en choisissant plutôt un Côte du Rhône.

Le point d’amélioration de ma recette doit se faire sur les degrés de réductions, que je n’avais pas osé assez pousser de peur de brûler les tanins du vin et aussi par manque d’expérience avec la liaison par la moelle. J’ai adapté la recette ci-dessous en conséquence. Mais il faudrait tester à nouveau.

Quelques autres points méritent de l’attention. Tout d’abord la qualité du fond brun de veau utilisé. Je n’ai pas toujours l’occasion ou la patience de réaliser des fonds bruns de veau maison. Je me rabats alors comme tout le monde sur les fonds du commerce. Parfois il m’arrive d’en trouver des biens gélatineux et qui donnent donc des sauces plus liées. Cette fois mon fond était assez liquide, donc au détriment d’une bonne texture de sauce. Aurais-je du lier au beurre manié avant d’ajouter la moelle pour compenser ce manque de tenue ? Je n’avais pas non plus de demi-glace pour éventuellement ajouter à la fin.

Finalement, une question me taraudait : dans cette sauce il est de coutume d’utiliser du poivre mignonette car il diffuse mieux le goût que du poivre en grains entiers. Mais pourquoi ne pas utiliser tout simplement du poivre moulu classique. Quelle différence au final entre les deux ? Je n’ai nulle part trouvé la raison du poivre mignonette au lieu du poivre moulu. Alors habitude ou avantage ? En demandant à gauche et à droite, la raison principale est que le poivre moulu a généralement été moulu il y a des mois et conditionné ainsi et il y a donc sur cette durée une perte d’arômes, ce qui n’est pas le cas avec un poivre mignonette réalisé minute. Mais donc, si j’utilise du poivre moulu réalisé minute j’obtiens le même avantage. Pour moi, les deux font l’affaire.

Par contre, dans beaucoup de recettes je trouve des quantités énormes de poivre, généralement 5 grammes. Je n’ai mis qu’une c à c rase de poivre noir moulu et pour moi c’était suffisant.

INGREDIENTS (2P)

  • 3 OISEAUX SANS TETE
  • 5 GROSSES ECHALOTES
  • GROS SEL
  • VINAIGRE BLANC
  • 2 BELLES ECHALOTES
  • 1 GOUSSE D’AIL
  • 1 FEUILLE DE LAURIER
  • 1 BRANCHE DE THYM
  • 25 G BEURRE
  • 1 1/2 C A C RASE DE POIVRE NOIR FRAICHEMENT MOULU OU 2 DE3E POIVRE MIGNONETTE (de préférence de Sarawak), SEL
  • UNE RASADE DE COGNAC
  • 35 CL + 30 CL VIN ROUGE (DE PREFERENCE UN BORDEAU A DOMINANTE MERLOT COMME DU CASTILLON, BOURG OU BLAYE, ET SANS ELEVAGE EN BARRIQUES, UN VIN DE +- 8 EURO)
  • 40 CL FOND BRUN DE VEAU BIEN GELATINEUX
  • 75 G MOELLE DE VEAU (au départ environ 4 os à moelle)
  • UNE A DEUX C A C DE SUCRE SEMOULE (optionnel si la sauce vous est trop amère)
  • PERSIL FRISE HACHE (optionnel)

PREPARATION

Placer les échalotes sur du gros sel sur une plaque de four et laisser cuire pendant 20 à 30 minutes (en fonction de leur grosseur) dans un four préchauffé à 180°C. Checker la cuisson en piquant dedans avec la pointe d’un couteau.

Laisser refroidir les échalotes. Couper leur base et récupérer l’intérieur des échalotes en poussant de la pointe vers la base. Couper les échalotes en bandes dans leur longueur. Réserver.

Blanchir les os à moelle pendant 30 min dans de l’eau froide vinaigrée.

Pocher les os à moelle pendant 3 minutes dans de l’eau bouillante salée. Sortir les os, les laisser refroidir et récupérer la moelle. La couper en dés d’environ 8 mm de côté.

Peler et émincer grossièrement les échalotes. Peler et émincer l’ail.

Si vous n’utilisez pas de poivre fraîchement moulu, concasser le poivre noir et récupérer la mignonette de poivre.

Faire revenir les échaloteset l’ail dans un peu de beurre. Y ajouter le thym et le laurier.

Déglacer au cognac et au vin rouge (les 35 premiers cl). Flamber (attention à la hotte).

Diminuer le feu. Ajouter le poivre (mignonette). Réduire à 2/3.

Ajouter ensuite à nouveau du vin rouge (30 cl) et réduire jusqu’à obtenir ce qu’on appelle un ‘miroir de vin’, c à d une consistance sirupeuse. Attention cette technique demande une bonne maîtrise car il ne faut pas trop pousser la réduction pour ne pas brûler le tanin. Toute cette réduction se fait sur le plus petit feu possible. Au final vous allez obtenir environ 10 cl de réduction.

Ajouter le fond brun et réduire de moitié. Vous obtiendrez environ 20 cl de sauce.

Passer la sauce au chinois. Ne pas garder les échalotes qui ont cuites dans la sauce. Le résultat obtenu doit être une sauce liée, veloutée, nappante et brillante.

Goûter et ajuster la sauce avec un peu de sucre si il y a une amertume trop présente. Laisser tiédir un peu.

Dégraisser éventuellement la sauce en la tamponnant.

Ajouter maintenant les échalotes qui ont cuites au four. Rectifier l’assaisonnement avec poivre et sel. Réduire encore un rien si nécessaire. Lier éventuellement avec un rien de maïzena si nécessaire.

Ajouter les dés de moelle et vanner pour lier encore plus la sauce.

Pendant ce temps, faire colorer les oiseaux sans tête sur toutes les faces dans du beurre mousseux dans une poêle. Puis, poursuivre la cuisson au four à 160°C dans un petit plat en verre.

Jeter le gras de cuisson de la poêle. Déglacer avec un peu d’eau et récupérer les sucs de cuisson. Régulièrement mouiller les oiseaux avec ce jus récupéré.

Accompagner avec ou sans légumes, pommes de terre en chemise cuites au four, pommes de terre natures, frites…

Bon Appétit !

Chicons braisés à la crème d’amandes

CHICONS BRAISES A LA CREME D’AMANDES

Pour accompagner ma noisette d’agneau, j’avais envie de chicons mais avec une petite note de douceur. Je me suis laissé tenter par une recette de Roger Vergé. Il s’agit de braiser classiquement les chicons, mais de les terminer au four nappés d’une crème aux amandes effilées.

Le résultat ne correspondait pas tout à fait à ce que j’espérais obtenir. Température du four trop élevé, trop peu de crème, et surtout les amandes effilées n’avaient pas donné assez de leur saveur à la crème. J’ai donc réécrit la recette après coup sur les différents points, mais pas encore retesté depuis. Pour donner plus de goût à la crème, j’ai torréfié les amandes effilées préalablement au four.

INGREDIENTS (2P)

  • 6 CHICONS DE PLEINE TERRE
  • 1/2 CITRON
  • 100 G D’AMANDES EFFILEES (85 + 15)
  • 25 CL CREME LIQUIDE
  • 35 G BEURRE
  • 1 C A C SUCRE SEMOULE
  • SEL, POIVRE

PREPARATION

Préchauffer le four à 150°C.

Etaler les amandes effilées sur une plaque de four et enfourner jusqu’à ce que les amandes ont obtenu une couleur légèrement dorées. Réserver dans deux récipients (85 g et 15 g).

Laver les chicons, les éponger. Découper un petit bout à leur base et éliminer les feuilles flétries.

Dans une sauteuse, faire fondre 15 g de beurre. Y déposer les chicons bien sérés. Les napper du jus de citron et bien les assaisonner de sel et de poivre. Verser un filet d’eau dans la sauteuse. Porter à ébullition. Puis, diminuer le feu, couvrir et laisser braiser pendant 30 minutes, sans y toucher, en les retournant juste à mi-cuisson.

Entretemps, porter à ébullition la crème liquide avec 85g des amandes effilées. Saler légèrement. Laisser cuire à couvert pendant 5 minutes, puis laisser infuser hors du feu, toujours à couvert.

Ôter les chicons de la sauteuse. Réduire le liquide éventuellement encore présent à 1 c à s maximum. Ajouter 20 g de beurre et une fois le beurre bien chaud, y faire dorer les chicons sur toutes les faces.

Disposer les chicons dans un plat à gratin. Réchauffer rapidement la crème. Napper les chicons avec la crème préalablement filtrée à travers un chinois.

Préchauffer le four à 180°C. Glisser le plat au four et laisser cuire 15 minutes.

Servir les chicons dans le plat de cuisson, parsemés du reste d’amandes effilées.

Bon Appétit !

Pudding au chocolat

PUDDING AU CHOCOLAT

Vous en avez marre des puddings industriels ou vous en tombez simplement à court, ou encore les déchets plastiques vous dérangent, faites-en vous même alors. Ce n’est pas sorcier.

INGREDIENTS (4 POTS)

  • 45 CL LAIT ENTIER
  • 6 G POUDRE DE CACAO
  • 60 G CHOCOLAT FONDANT (EN PASTILLES OU PAS)
  • 22 G MAIZENA
  • 18 G SUCRE SEMOULE
  • 15 G SUCRE VANILLE
  • UNE PINCEE DE SEL

PREPARATION

Faire les pesées.

Faire dissoudre la poudre de cacao et la maïzena dans un rien du lait froid.

Couper le chocolat en morceaux ou utilisez des pastilles.

Porter à ébullition, le reste du lait, le sel, le sucre et le sucre vanillé. Diminuer le feu et laisser encore cuire doucement pendant 5 minutes.

Ajouter le chocolat. Mélanger jusqu’à ce que le chocolat soit bien fondu, en raclant bien le fond avec une maryse.

En mélangeant constamment au fouet, ajouter le mélange poudre de cacao-maïzena au lait chocolaté chaud. Laisser bouillir un moment jusqu’à liaison (il faudra faire quelques éssais pour trouver le bon moment pour enlever du feu et obtenir la bonne texture finale des puddings).

Verser la masse encore chaude dans des petits pots et les laisser au moins pendant 3 heures au frigo afin de figer.

Bon Appétit !

Porc au caramel (Vietnam)/Thit heo kho trung

PORC AU CARAMEL (VIETNAM) /THIT HEO KHO TRUNG

J’ai eu très envie de réaliser ce classique de la cuisine vietnamienne en voyant la photo d’un plat de porc au caramel à la chinoise, réalisé par Ana du magnifique blog ‘L’eau à la bouche’. Je me suis donc un peu plongé dans l’histoire de ce plat, sa composition, ses variantes, etc etc… Le blog ‘Misstamkitchenette’ m’a bien aidé aussi.

Le plat s’appelle ‘Thit heo kho Trung’ au Vietnam. ‘Thit heo’ signifie viande de porc, ‘Kho’ signifie ragoût ou soupe et ‘Trung’ signifie oeuf. Donc ethymologiquement on peut lire Ragout de porc aux oeufs. Mais de nos jours il est connu comme le porc au caramel vietnamien. Parfois je vois aussi le nom ‘Thit Kho Tàu’ pour ce plat mais je n’ai pas pu trouver la signification de ‘Tàu’.

Avec les pho et les nems, ce plat constitue un autre pilier de la cuisine vietnamienne. La base en est le sucre caramélisé et le nuoc mam (sauce de poisson). C’est un plat qui vient du sud du Vietnam. C’est un des plats qui est traditionnellement servi lors du nouvel an vietnamien, le Tet. Il y a des variantes avec du boeuf, des ailes de poulet, des crevettes ou des poissons gras comme le saumon.

Il ne faut par contre pas le confondre avec le porc au caramel au poivre (thit heo kho tieu), un plat en sauce à la consistance sirupeuse, bien différent au niveau du goût et de la texture.

Il existe des variantes de ce plat avec l’ajout de gingembre, d’épices diverses, de lait de coco, etc. Voire le remplacement du nuoc mam par de la sauce de soja ou un mélange des deux mais on s’égare un peu de la base tradi alors.

Il ne faut pas le confondre avec le porc au caramel chinois, dont Ana s’est plutôt inspiré.

En principe on utilise pour cette recette traditionnelle vietnamienne, de la poitrine de porc, et on laisse ‘absolument’ la couenne. La viande devient particulièrement moelleuse et gorgée de sa sauce. Et aussi étonnant que cela puisse paraître, la couche de gras et la couenne de la poitrine de porc mijotées de cette façon se dégustent facilement et offrent une texture en bouche très intéressante : le filandreux côtoie merveilleusement bien la douceur fondante du gras et l’élasticité tendre de la couenne. Après c’est une question de goût et on peut laisser la couenne sur le côté. Mais ce serait dommage.

Deux autres particuliaritées de cette recette : l’ajout d’oeufs durs écalés en fin de cuisson afin de les enrober de sauce, et l’utilisation d’eau ou jus de coco nature (donc pas de lait ni de crème de coco).

J’y ai mis optionnellement un peu de gingembre, de citronnelle et de sauce huître pour plus de profondeur gustative.

Je vais donc m’éloigner fortement de la recette d’Ana, qui m’avait tellement donné envie, pour me rapprocher un maximum de la recette vietnamienne. Donc poitrine de porc et pas de filet de porc, moins de piment, nuoc mam à la place du soja, pas de mirin, pas de vinaigre, ajout d’oeufs et de jus de coco.

Comme accompagnements j’ai opté pour un riz blanc jasmin

Au Vietnam on le sert avec des liserons d’eau sautés, du chou chinois cuit dans un bouillon ou des germes de haricots mungo marinés dans du sucre et du vinaigre avec un peu de gingembre, de poireau et de sel (un genre de pickles, dua gia).

Traditionnellement, on sert le porc au caramel et les légumes ou accompagnements dans des plats séparés, chaque convive a son bol de riz rempli et se sert directement dans les plats à disposition sur la table.

Ici je l’ai accompagné de riz jasmin blanc nature et de concombre en aigre-doux (que j’ai finalement oublié de sortir du frigo) pour contrer le sucré-salé du plat et de quelques fleurets de broccoli cuits à la vapeur.

Au final on n’a pas vraiment une sauce, ni un bouillon, c’est quelque chose entre les deux, assez liquide. On nappe la viande et le riz avec dans son assiette.

Contrairement à la recette ci-dessous, je n’ai pas ajouté la ciboulette et les jeunes oignons dans l’assiette, je les ai cuits 5 minutes avec la viande. Comme je suis en traitement contre une leucémie, je dois éviter les herbes fraîches non-cuites par le chaud ou l’acidité.

INGREDIENTS (2-3P)

  • 500-600 G POITRINE DE PORC NATURE AVEC GRAS ET COUENNE (donc ni salé, ni fumé)
  • 4 OEUFS DURS
  • 50 G SUCRE SEMOULE BLANC
  • 50 G SUCRE DE CANNE
  • 5 CL D’EAU (pour le caramel)
  • 2 L D’EAU (pour la pré-cuisson de la poitrine)
  • 50 CL D’EAU/JUS DE COCO
  • 5 CL NUOC MAM (sauce de poissons en saumure)
  • 1 C A S SAUCE HUITRES
  • 1/2 C A C SEL + UNE GROSSE PINCEE (pré-cuisson de la viande)
  • 1/2 C A C POIVRE BLANC
  • 3 GOUSSES D’AIL (une hachée grossièrement, deux autres plus finement)
  • UNE NOIX DE GINGEMBRE
  • 1 BRANCHE DE CITRONNELLE
  • 1 PETIT PIMENT ROUGE COUPE FINEMMENT
  • 2 C A S CIBOULETTE CHINOISE CISELEE (à défaut ciboulette européenne)
  • 4 JEUNES OIGNONS (CEBETTES) BIEN FRAIS

ACCOMPAGNEMENT

  • 250 G RIZ BLANC JASMIN
  • RONDELLES DE CONCOMBRE AIGRE-DOUX (en bocal)
  • UNE POIGNEE DE FLEURETS DE BROCCOLI

PREPARATION

Cuire les œufs dans l’eau bouillante pendant 10 minutes. Les rincer à l’eau froide pour stopper la cuisson. Les laisser tiédir, puis les écaler. Réserver au frais.

Couper la poitrine de porc en grosses tranches de 1,5 cm de large sur toute la hauteur de la poitrine . Les morceaux doivent être assez conséquents car ils réduisent assez à la cuisson. Il faut bien conserver la couenne, même si on n’en a pas l’habitude. A la cuisson cette couenne va ramolir et devenir fondante. Elle permet également une meilleure tenue des morceaux.

Dans une casserole, faire bouillir 2 litres d’eau.

Peler les gousses d’ail, hacher grossièrement une des trois gousses et l’ajouter à l’eau bouillante en même temps que les morceaux de porc et une grosse pincée de sel. Baisser le feu en gardant un frémissement et cuire la viande pendant 15 minutes. Écumer pendant la cuisson. Cette pré-cuisson permet de réduire le gras et de rendre la viande plus moelleuse. Réserver.

Dans une casserole à fond épais sur feu moyen, faire le caramel avec les sucres et l’eau. Verser les sucres et les répartir de manière homogène. Laisser fondre les sucres à feu moyen jusqu’à ce que ça devienne liquide et brun clair. Ajouter alors directement toute l’eau, mélanger rapidement et le caramel va se faire tout seul. Il faut attendre la réduction jusqu’à obtenir un caramel encore assez liquide, toujours brun clair mais tout de même bien réduit. Éteindre le feu.

Hors du feu, ajouter aussitôt les morceaux de porc, les gousses d’ail restantes finement hachées, mélanger et remettre sur le feu. Faire revenir quelques minutes en nappant la viande de caramel.

Verser l’eau de coco, le nuoc mam, la sauce huître et le sel. Poursuivre la cuisson à couvert pendant 1 heure 15 en maintenant un léger frémissement.

Peler le gingembre et hacher très finement. Ecraser la branche de citronnelle. Ciseler les 4 jeunes oignons.

A 30 minutes avant la fin de cuisson, ajouter les œufs durs écalés et le poivre. Les œufs bruniront et seront bien imprégnés de toutes les saveurs de la sauce. Il faudra, si ils ne sont pas immergés complètement, les retourner de temps en temps. Ajouter la moitié des jeunes oignons, le gingembre et la citronnelle. Mélanger.

Ciseler finement le piment rouge et l’ajouter à 10 minutes de la fin de la cuisson.

Au final vous n’aurez pas de sauce sirupeuse mais une sauce assez liquide.

Transvaser la préparation dans un grand bol de service. Couper les oeufs en deux ou en quatre en longueur et les présenter sur le porc. Parsemer le tout de ciboulette et des jeunes oignons ciselés restants.

Bon Appétit !

Pâte de coings

PATE DE COINGS

Ca fait des années que j’ai envie d’en faire et des années que je remets ça à plus tard. Cette année encore, des publications d’amis gourmands (Claude E, Anna L, …) tentent ma chair faible. Je n’ai pas pu résister plus longtemps.

Tout c’est très bien passé. Ce n’est vraiment pas compliqué. Il faut juste la patience nécessaire pendant la phase de séchage.

Le goût est nickel. Pas trop sucré. Mais au niveau de la texture, il y a pour moi trop de fermentée, trop de pectine. Pourtant je n’ai pas ajouté de pectine. C’est la pectine naturellement présente dans le fruit. La prochaine fois j’éssayerai d’éplucher la moitié des coings et d’enlever aussi la moitié des trognons et des pépins pour voir la différence.

INGREDIENTS

  • 4 COINGS
  • JUS DE CITRON
  • 1 GOUSSE DE VANILLE
  • UNE PINCEE DE SEL
  • UNE PINCEE DE CANNELLE
  • EAU
  • SUCRE DE CANNE ROUX CLAIR (80 % du poids que les coings cuits)
  • SUCRE SEMOULE BLANC FIN

PREPARATION

A l’aide d’un chiffon propre et humide, nettoyer les coings sans frotter trop fort.

Couper les coings en quatre, puis chaque morceau en quatre, sans les éplucher et sans ôter les trognons (la peau et les pépins donneront leur pectine lors de la cuisson et seront de toute façon éliminés au moulin à légumes. Les citronner afin qu’ils ne s’oxydent pas.

Les placer dans une casserole antiadhésive. Ajouter un petit fond d’eau et une pincée de sel. Couvrir. Laisser cuire environ 1 h 20 à feu doux. Au final les coings doivent être compotés sans trop de coloration. Ajouter un filet d’eau si nécessaire. Bien poursuivre la cuisson jusqu’à ce qu’il n’y ait plus trop de liquide dans la casserole.

Passer le tout (peaux et trognons compris) au moulin à légumes grille moyenne, puis fine. Jeter ce qui reste dans le moulin.

Récupérer la préparation obtenue et la passer à travers un tamis fin pour vraiment éliminer un maximum les déchets. Repasser par le tamis le plus fin que vous avez. Il vous faudra régulièrement passer les tamis sous grande eau pour éliminer les déchèts.

Verser le résultat obtenu dans une petite casserole en pesant le poids de la confiture de coings. Ajouter 80% de ce poids en sucre de canne roux clair.

Maintenant il faut faire cuire le mélange coings+sucre sur feu moyen, en mélangeant sans cesse à l’aide d’une marise, jusqu’à ce que la pâte soit deséchée. Comptez environ 45 minutes à 1 heure à 105°C. La pâte va progressivement se colorer et devenir plus ferme. En cours de route, ajoute un petit filet de citron, les graines d’une gousse de vanille et une pincée de cannelle.

Pour voir si votre pâte de coing est suffisamment asséchée, elle ne doit plus retomber comme un « ruban » quand vous en prélevez à la cuillère, mais plutôt en « bloc ». Dans le doute, mieux vaut assécher plus que moins, cela vous permettra de gagner du temps sur le séchage. Elle devrait aussi se détacher des parois de la casserole.

Quand la pâte de coing est suffisamment asséchée, la verser, encore chaude, dans un plat rectangulaire à bords, recouvert de papier sulfurisé. La pâte de coing doit être étalée sur une épaisseur de 1,5-2cm. Vous pouvez la faire plus épaisse, mais plus l’épaisseur est importante, plus le temps de séchage sera long.

Recouvrir le plat (mais pas hermétiquement, ni en contact avec la pâte).

Laisser sécher la pâte à température ambiante pendant 2 jours.

Au bout de ce temps de séchage, démouler la pâte sur une planche à découper. Laisser sécher sur la planche encore pendant 1 jour.

Quand la pâte de coings a séché des 2 côtés, la découper en cubes.

Les espacer et les laisser sécher de nouveau une journée à l’air ambiant.

Enduire les morceaux dans un peu de sucre blanc fin. La pâte est normalement encore suffisamment collante pour permettre au sucre de se coller.

Goûter : la pâte doit être moelleuse, surtout à coeur, mais plus humide. Si ce n’est pas le cas, poursuivre le séchage. Si c’est bon, ranger les morceaux dans une boite hermétique en séparant les étages avec du papier sulfurisé. Conserver au frais ou dans un frigo.

Bonne Dégustation !

Tarte brésilienne

TARTE BRESILIENNE

Ma femme m’a demandé de réfléchir à la tarte brésilienne. Cette tarte est souvent cité dans le top 5 des tartes préférées des belges, en compagnie de la tarte au riz, de la tarte au flan, de la tarte au fromage et de la tarte au sucre. J’en ai déjà mangé maintes fois et j’en connaissais vaguement la compostion.

Première recherche sur Wikipedia et la ‘stupeur et tremblements’ (on est belge ou on ne l’est pas), elle est inconnue au bataillon. M’enfin, comment ça, pas de page wikipédia pour ce bijou de la pâtisserie. Comme elle semble être belge d’origine (de fait je n’en ai jamais vu ailleurs qu’en Belgique), je suppose que le pays est bien trop petit pour avoir une page wikipédia pour ses spécialités.

Bon je recherche ailleurs sur le net. C’est le vide intersidéral. J’y trouve les info’s de base sur quelques blogs et cites de revues culinaires : une tarte sur un fond de pâte levée avec une couche généreuse de crème pâtissière/flan pâtissier, recouverte d’une chantilly et parsemé de brésilienne (noisettes et amandes torréfiées caramélisées et mixées). Mais je ne trouves rien sur son origine, sur qui en est le créateur ni de quelle époque date sa conception. Pas mal de réactions pointent vers les Ardennes. Mais je n’en suis pas certain.

Elle n’a en tout cas rien à voir avec le Brésil. Le nom brésilienne est lié à la décoration finale de noisettes et amandes torréfiées, caramélisées et concassées qu’on appelle brésilienne. C’est pareil pour la coupe de glace ‘brésilienne’.

Deuxième reflexe : aller voir chez les pâtissiers connus et reconnus. Rien chez Hermé, rien chez Michalak, rien chez Lignac, rien chez Felder, rien chez Grolet, rien chez Préalpato, rien chez Conticini, rien chez Biasetto, rien chez Brua, rien chez Lenôtre, même rien chez Mercotte. Nondedju de godverdomme !

Je vais donc devoir me fier à ma mémoire gustative et aux recettes de blogs comme le mien et de magazines. Le mieux ici est de décomposer la recette : la pâte montée, le flan pâtissier (et pas une crème pâtissière comme le font certains), la chantilly. Quand à la brésilienne. On peut pousser le bouchon et en faire maison, mais celle qu’on trouve dans le commerce me va.

Première référence de blog : « larecettedemaman.com » pour avoir une base.

Deuxième référence de blog : « des-tartes-et-des-gateaux.over-blog.net » aussi connu comme le blog de Patrick. Bon, même recette au gramme prêt.

Troisième référence de blog : « Pralinettes.canalblog.com », intitutilée « la véritable tarte à la brésilienne ». OK « véritable » il faut être assez sur de son coup. Mais j’ai mes doutes car on ne dit pas « à la brésilienne » en Belgique mais simplement « brésilienne ». Quoi qu’il en soit, je compare. La pâte sans beurre bof bof, plus sucrée aussi bof bof, selon moi pas nécessaire avec le sucre déjà présent suffisamment dans tous les autres ingrédients. La quantité de levure en c à c sans préciser si il s’agit de fraîche ou de sèche ça ne me va pas non-plus. Par contre l’ajout d’une c à c de sel me semble judicieux et l’ajout d’un peu de poudre d’amandes me plaît, mais le rapport 84g-216g me semble trop grand. Je pars donc sur du 50g-250g.

Dernier arrêt chez le Chef flamand Jeroen Meus, très bien formé aux classiques en général. Il me conforte dans l’idée du rapport 1-1/2 entre la farine (chez moi farine amande) et beurre. Idem pour le lait, le sel et l’oeuf. Au niveau du sucre on est environ à 20-22 g. Il met par contre moins de levure, il est plutôt sur 12-13 g. J’en ai trouvé d’autres ou on est autour des 15 g. Je vais partir sur 17 g de levure fraîche.

Autour du flan pâtissier. Le choix va se faire déjà entre sucre + sucre vanillé ou sucre + gousse de vanille, au niveau de la quantité de sucre qui varie entre 80 et 140 g pour 50 cl de lait (aussi en fonction de l’utilisation de sucre vanillé ou pas), la maizena ou une combi maizena-farine et le fait de n’utiliser que du lait, que de la crème liquide ou une combinaison des deux. J’ai opté pour sucre + gousse de vanille, pour 95 g de sucre, pour une combi maizena-farine et pour uniquement du lait.

Autre grande différence entre les recettes sur les blogs français et des recettes trouvée en Belgique : sur les blogs français on réalise une crème pâtissière qu’on verse sur le fond de tarte précuit, puis, sans aucune cuisson supplémentaire, on mets la chantilly et la brésilienne. Mais si vous dégustez une brésilienne en Belgique vous allez voir un appareil à flan pris. J’ai donc suivi la recette de Jeroen Meus. Il réalise un pudding, puis un appareil à pâtissière pas complètement pris, il mélange les deux et verse dans le fond de tarte précuit, puis cuit 35 minutes à 175g. Après refroidissement seulement de ce flan pris, il ajoute la chantilly.

Pas compliqué tout ça, mais pas facile non plus pour quelqu’un qui fait de la pâtisserie maximum une fois tous les 2-3 mois. J’avais fais un premier éssai il y a quelques semaines mais je m’étais trompé au niveau de la préparation du flan pâtissier en utilisant que des jaunes au lieu d’oeufs entiers. J’avais avorté l’éssai. Hier j’avais tout le temps qu’il me fallait pour retenter le coup.

Verdict :

Une pâte levée très bonne et facile à travailler. Une cuisson de la pâte bien réussie sur l’extérieur, l’intérieur bien que cuit aurait mérité 5 minutes en plus de précuisson sans les billes en céramique. J’ai adapté dans la recette.

L’appareil à flan pâtissier était bon, bien réussi, bien cuit. Rien à changer.

La chantilly par contre aurait pu être un peu plus ferme pour plus de tenue à la découpe de la tarte. J’avais utilisé de la ‘dilea’, une crème sans lactose, d’ou peut-être le soucis.

Et puis très très dommage, j’ai utilisé une brésilienne que j’avais depuis trop longtemps en stock et elle était assez rance, donc au goût on n’y est pas. Je conseille donc d’utiliser de la brésilienne toute fraîche.

Au niveau des quantités de pâte, de flan et de chantilly j’étais juste bon pour un moule à 24 cm.

INGREDIENTS (moule de diamètre 24 cm) (6P)

La pate levée

  • 250 G FARINE TAMISEE + UN PEU
  • 50 G POUDRE D’AMANDES
  • 150 G BEURRE EN PETITS MORCEAUX (ENTRE DUR ET MOU)
  • 17 G LEVURE FRAICHE (8-9 G SECHE)
  • 1 OEUF ENTIER
  • 6 CL LAIT TIEDE
  • 2 C A S SUCRE SEMOULE
  • 1 C A C SEL FIN

Le pudding

  • 100 G LAIT
  • 1 JAUNE D’OEUF
  • 20 G SUCRE SEMOULE
  • 10 g POUDRE DE VANILLE (poudre à pudding)

Le flan pâtissier

  • 475 ML LAIT ENTIER CRU
  • 4 OEUFS ENTIERS
  • 40 G MAIZENA
  • 20 G FARINE
  • 75 G SUCRE SEMOULE
  • 1 GOUSSE DE VANILLE

La chantilly et la décoration finale

  • 40 CL CREME ENTIERE DE FERME
  • 40 G SUCRE GLACE
  • 100 G BRESILIENNE

PREPARATION

Pour la pâte

Diluer la levure dans le lait tiède avec une pincée de sucre.

Tamiser la farine et la poudre d’amandes dans un saladier. Les verser dans le bol d’un Kitchenaid.

Ajouter le beurre froid coupé en morceaux, le sel et le sucre. Laisser la machine mélanger tout ça pendant quelques minutes afin d’obtenir un mélange sablé.

Creuser un puits au centre et verser la levure diluée et l’oeuf battu.

Mettre le crochet et faire tourner environ 7 minutes. La pâte doit être bien homogène, se détacher des parois du bol et s’agglutiner sur le crochet. Ajouter éventuellement un peu de farine si la pâte vous semble trop humide.

Prendre la pâte, la travailler encore un peu en fraisant et former une belle boule. Huiler très légèrement un saladier. Déposer la boule de pâte.

Couvrir avec un linge propre et laisser lever une heure à température ambiante dans un endroit assez chaud.

Beurrer, puis fariner le moule en tapotant afin d’éviter d’avoir trop de farine dans le moule.

Retravailler un peu la pâte sur un plan légèrement fariné, puis l’abaisser sur 3 mm et foncer le moule en se servant du rouleau à pâtisserie. Bien pousser la pâte contre les bords du moule. Egaliser en enlevant l’excédent de pâte. Pousser à nouveau bien sur les bord (la pâte peut dépasser de quelques mm des bords).

Piquer l’abaisse avec les dents d’une fourchette et laisser lever encore 30 minutes. Mettre le fond de tarte pendant 10 minutes au surgélateur.

Chemiser le moule avec une feuille de papier sulfurisé et couvrir avec des billes de cuisson ou des haricots secs. Cuire à blanc pendant 15 minutes à mi- hauteur dans le four préchauffé à 200° C.

Sortir du four, enlever les billes et la feuille de cuisson, remettre 5 minutes au four.

Sotir du four et laisser refroidir sur une grille.

Pour le pudding

Faire chauffer le lait dans un petit poêlon sur feu moyen.

Battre le jaune d’oeuf avec le sucre et la poudre de vanille. Y ajouter un peu de lait chaud et mélanger au fouet.

Verser le tout dans le lait chaud, augmenter un peu le feu et laisser épaissir le pudding en mélangeant constamment avec une maryse.

Verser le mélange dans un bol ou saladier préalablement bien refroidi (afin de diminuer immédiatemment la température du mélange). Filmer au contact et réserver au frais.

Pour le flan pâtissier

Fouetter les oeufs avec le sucre, la farine et la maïzena jusqu’à obtenir une masse homogène et claire.

Chauffer le lait avec la gousse de vanille fendue et grattée.

Verser 1/3 du lait chaud sur la préparation et fouetter.

Transvaser dans le reste du lait chaud et laisser cuire 1 minute.

Enlever la gousse. Mixer au mixeur plongeant. Filmer au contact et laisser refroidir au frigo.

Une fois refroidi, y mélanger le pudding et redonner un coup de mixeur plongeant.

Laisser reposer le mélange 5 minutes.

Préchauffer le four à 175°C.

Étaler uniformément la crème pâtissière sur le fond de tarte.

Cuisson

Mettre la tarte en cuisson pendant 35 minutes.

La sortir du four et la laisser refroidir quelques minutes.

La démouler et laisser refroidir complètement sur une grille.

La chantilly

Fouetter la crème entière jusqu’à consistance ferme en y incorporant progressivement le sucre glace. La répartir sur la tarte de façon à former un dôme, puis saupoudrer généreusement de brésilienne.

Déguster bien froid.

Bon Appétit !

Tarte à la rhubarbe de sa tante Fernande

TARTE A LA RHUBARBE DE SA TANTE FERNANDE

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Depuis le début de ce confinement atroce, des chefs pâtissiers, chefs étoilés, cuisiniers autodidactes et traiteurs de qualité nous font la gentillesse de partager quelques unes de leurs recettes sur Facebook et Youtube. Pour le cuisinier amateur sans formation que je suis, ceci constitute une vraie mine d’or. Et je les en remercie encore une fois par cette publication. La cuisine ce n’est pas seulement un travail et un salaire, ce n’est pas quelque chose qu’on garde jalousement enfermé dans un coffre fort, la cuisine c’est surtout beaucoup d’amour, de camaraderie, de passion et de partage. Eux l’ont bien compris.

Parfois des recettes m’inspirent pour un nouveau plat, parfois une partie d’une recette va se retrouver dans une partie de la mienne, souvent il s’agit de reprendre telle ou telle technique ou ce petit truc ou petit twist auquel on n’avait pas pensé. Et puis parfois, la recette est tellement alléchante, qu’on la reprend dans son entièreté.

C’est le cas de cette recette sucrée autour d’un ingrédient que je n’avais pas encore beaucoup travaillé mais que j’avais envie de découvrir un peu, la rhubarbe. Ce légume (oui oui légume, ce n’est pas un fruit) fait peur à beaucoup car il est très acide. Et chose étonnante, il s’exprime surtout lorsqu’on le travaille comme un fruit, souvent en crumble ou en tarte, mais aussi en chutney, en compote, etc et souvent en combinaison d’un fruit plus doux comme la pomme ou la fraise. Ici c’est sous forme d’une tarte et sans autre fruit, même si on peut accompagner cette tarte avec un coulis de fraises ou de framboises ou une glace/sorbet des mêmes fruits.

La recette me vient du traiteur Olivier Claix de la commune de Pipaix. Ce traiteur très réputé dans toute la région entre Mons et Tournai et au-delà, partage lui aussi quelques unes de ses bonnes recettes. La recette de tarte qu’il partage lui vient de sa tante Fernande (la soeur de sa grand-mère) et en plus de la recette ce genre de transmissions me touche beaucoup.

Pour la base, la pâte sablée, je me suis fié à la recette de Pierre Hermé.

Cette tarte est tout simplement divine. Déjà elle m’a fait re-découvrir la rhubarbe. Ce qui frappe à la dégustation est son extrême légèreté, ça glisse tout seul et elle peut, selon moi, même être servie en fin d’un repas copieux.  Son équilibre est parfait. On a cette douceur sucrée qui enveloppe le palais et qui fait place à une note finale légèrement acide et on y replonge. Nous étions quatre hier, la tarte à tenu une petite demi-heure et il n’en reste plus une miette.

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INGREDIENTS (1 TARTE DE +- 22 CM DE DIAMETRE)

Pour la pâte sablée (Pierre Hermé)

  • 125 G FARINE
  • 75 G BEURRE MOU
  • 45 G SUCRE GLACE
  • 25 G POUDRE D’AMANDES
  • 1/2 OEUF LEGEREMENT BATTU (+- 30 G)
  • UNE PINCEE DE SEL
  • 1 BLANC D’OEUF BATTU

Autres ingrédients

  • 2 PETITS BEURRES
  • 2 SPECULOOS
  • 2 TIGES DE RHUBARBE
  • 4 C A S SUCRE SEMOULE + UN PEU POUR METTRE SUR LA RHUBARBE
  • 100 G BEURRE POMMADE
  • 3 JAUNES D’OEUFS
  • 3 C A S SUCRE VANILLE + UN PEU
  • 3 BLANCS D’OEUFS
  • UNE PINCEE DE SEL
  • UNE POIGNEE D’AMANDES EFFILEES

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PREPARATION

La pâte sablée

Dans le bol du Kitchenaid, battre le beurre en pommade (à l’aide de la feuille), jusqu’à ce qu’il devienne crémeux.

Ajouter le sucre  tout en continuant à battre à vitesse minimum, ensuite le sel et la poudre d’amandes.

Incorporer l’oeuf légèrement battu.

Incorporer,ensuite la farine en trois ou quatre fois. Attention de ne pas battre trop afin que la pâte garde sa texture sablonneuse et friable.

Former une boule avec la pâte, filmer et réserver au frais pendant au moins 4 heures.

Avant de foncer votre moule à tarte, pensez à sortir votre pâte du frigo 15 minutes à l’avance.

Sur un plan de travail,  déposer un essuie de cuisine. Sur cet essuie placer une feuille de cuisson carrée un peu plus grande que le moule à tarte que vous allez utiliser. Il faut entailler la feuille a plusieurs endroits afin de faciliter la mise de la pâte dans le moule. Saupoudrer d’un rien de farine.

Abaisser la pâte en un disque d’environ 3 mm d’épaisseur. N’hésitez pas à saupoudrer d’un peu de farine si cela colle trop au rouleau à pâtisserie ou placer une autre feuille de papier cuisson sur le dessus de la boule avant de débuter.

Suite de la recette

Foncer un moule à tarte avec la pâte sablée en laissant le papier de cuisson en-dessous. Retirer l’excédent de pâte délicatement avec un bon couteau.

Après avoir foncé votre moule, mettre le fond de tarte au moins 30 minutes au réfrigérateur avant de le faire cuire. Cela évitera aux bords de rétrécir en cours de cuisson.

Piquer le fond de tarte plusieurs fois avec une fourchette.

Faites précuire (à blanc) au four pendant 9 minutes à 185°C.

Sortir le fond de tarte du four.

Battre le blanc d’oeuf, et à l’aide d’un pinceau, badigeonner le fond avec. Cela le rendra encore plus imperméable, ce qui le gardera croustillant.

Remettre ensuite le fond de tarte au four pour encore 3 minutes à 180°C.

Retirer du four et laisser refroidir.

Mixer les petits beurres et les speculoos et les étaler dans le fond de tarte (ils absorberont le jus que la rhubarbe perdra et ainsi votre pâte sablée sera moins détrempée). Nous avons donc 3 trucs d’affilé pour garder la pâte sablée croustillante malgré l’apport de fruits.

Préchauffer le four à 185°C.

Eplucher la rhubarbe lavée et la couper en petits tronçons que vous déposez sur le fond de tarte.

Saupoudrer avec un peu de sucre et enfourner pendant environ 15 minutes.

Pendant ce temps,  clarifier trois oeufs en gardant les blancs et les jaunes.

Dans le bol du Kitchenaid, battre les 3 blancs en neige ferme avec une pincée de sel. Réserver les blancs montés dans un saladier. Rincer le bol du Kitchenaid.

Mettre dans le bol du Kitchenaid, le beurre pommade, 3 jaunes d’œufs, 3 cuillères à soupe de sucre vanillé, 4 cuillères à soupe de sucre semoule et battre énergiquement ce mélange.

Incorporer délicatement les blancs d’oeuf en 2 ou 3 fois à ce mélange.

Sortir la tarte précuite du four. Diminuer le four à 150 degrés.

Etaler le mélange sur la tarte, saupoudrer d’un peu de sucre vanillé et de quelques amandes effilées.

Enfourner pour plus ou moins 20 minutes.

Augmenter la t° à 170°C et poursuivre pendant 3-4 minutes pour une légère coloration.

Laisser refroidir avant de déguster.

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Bon Appétit !

Fiadone

FIADONE

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Cette spécialité corse, je voulais la réaliser depuis des années, mais soit je ne trouvais pas de vrai brocciu, soit je m’y prenais trop tard et la saison était passée. Et comme je ne suis pas comme Jesus qui aurait pu changer de la ricotta en brocciu, j’ai attendu patiemment jusqu’à… Et puis, une commande sur Home Gourmet et voila qu’il y en a de disponible à La Fruitière, une fromagère du centre de Bruxelles.

Mais d’abord un petit mot sur ce gâteau corse mythique.

L’ingrédient principal de ce gâteau ‘flan’ est donc le brocciu, un fromage de lactosérum. De quoi ??? De lactosérum. OK je vois que je dois fournir un petit mot d’explication. Un fromage de lactosérum est un fromage à pâte solide, semi-solide ou molle formée par coagulation ou précipitation du lactosérum (petit-lait) concentré ou non. Ce petit-lait mis en œuvre étant parfois enrichi de lait ou, plus rarement, de crème. Le lactosérum peut être transformé en fromage par évaporation à chaud, parfois additionné de lait, de crème, puis moulé. La teneur en lactose de ce type de fromage étant assez élevée, sa couleur oscille entre le jaune pâle et le marron, avec un goût doux, cuit ou caramélisé. Le lactosérum peut aussi être transformé en fromage par précipitation à chaud (80-90 °C), parfois additionné de lait, de crème. La pâte grumeleuse obtenue est ensuite égouttée, formée, et le fromage obtenu peut être affiné ou non. La teneur en lactose de ce type de fromage étant relativement faible, sa couleur varie du blanc au jaune pâle.

Les fromages de lactosérum les plus connus en-dehors du brocciu sont la brousse en Provence, la ricotta en Italie, la zemorana au Pays Basque, le manouri et le mizithra en Grèce, le serai/sérac en Suisse et la zincica en Allemagne, Suisse, Roumanie, ex-Yougoslavie, ex-Tchécslovaquie, mais il y en a d’autres en Crète, en Chypre, en Norvège, en Espagne, en Tunésie, en Europe de l’est et central, un peu partout en Europe.

On ne trouve le brocciu que pendant la période de lactation des brebis, soit entre novembre et juin.

Le fiadone est le gâteau familial Corse par excellence. On le sert lors de réunions de famille pendant les fêtes de fin d’année, à Pâques, lors des baptêmes, des communions et des marriages. Le brocciu frais de lait de brebis et/ou de chèvre), le citron Corse et de l’eau de vie Corse forment le trio indispensable pour ce gâteau. Parfois le zeste de citron est remplacé par du zeste d’orange ou par de la fleur d’oranger.

Ce gâteau est originaire du nord de la Corse et a pour ancêtres les fiadoni (flans) italiens, présents dans les livres de recettes depuis le XVIe siècle.

Le fiadone se sert traditionnellement froid, même si on peut le déguster tiède. Il peut être accompagné d’une marmelade d’agrumes ou d’un coulis de fruits ou pourquoi pas d’un lemon curd ou d’un cédrat curd.

Les recettes de fiadone que j’ai trouvé ont en commun les 500 g de brocciu, le citron bio et l’eau-de-vie. Après le nombre d’oeufs varie de 4 à 8 et le sucre de 100 g à 400 g, des montagnes de différences. En excluant l’exagéré 400 g de sucre et 8 oeufs (je pense même qu’il s’agit d’une erreur), je me suis mis d’accord avec moi-même sur 200 g de sucre et 5 oeufs. J’ai évité aussi les exotiques gousses de vanille et accepté la petite pincée de sel qui est toujours une bonne idée dans n’importe quelle pâtisserie car elle renforce le goût des autres ingrédients.

Tout c’est bien passé. Je dois uniquement mieux m’appliquer sur le beurrage du moule à manque car lors de la délivrance du fiadone, une partie est restée accrochée à la parois du moule. Mis à part ça c’est excellent. Pour celle ou celui qui préfère moins sucré, 150 g suffira. Pour celui qui veut accentuer le citronné, 2 c a s au lieu d’une.

Un ‘ami’ Corse m’a informé entre-temps que dans le vraie fiadone originel il n’y a que très peu de sucre. C’est un glissement vers plus de sucre que l’on observe un peu partout dans les desserts traditionnels et qui n’a pas lieu d’être. Le fiadone est « un dessert frugal » me dit-il. Il n’y met que 50 g de sucre pour 500 g de brocciu. Le fromage, qui est assez délicat en goût s’exprime encore mieux. Surtout si on arrive sur place (oubliez ça hors frontières corses) de trouver le nec plus ultra des brocciu fermiers.

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INGREDIENTS (8 parts)

  • 500 G BROCCIU
  • 1 CITRON BIO
  • 200 G SUCRE SEMOULE FIN
  • 5 OEUFS
  • 1 A 2 C A S D’EAU DE VIE, P.E. DU LIMONCELLO/CEDRAT CORSE/MYRTHE (ici j’ai utilisé un genièvre au citron de Huis Vossen à Lennik)
  • BEURRE
  • UNE PINCEE DE SEL

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PREPARATION

Ecraser les brocciu à la cuillère.

Ajouter le zeste d’un citron, puis bien mélanger le tout.

Verser le sucre et le sel et mélanger à nouveau.

Séparer les blancs des jaunes et monter les blancs en neige (ça va apporter plus de légèreté au fiadone) au fouet.

Ajouter les jaunes et mélanger, puis ajouter les blancs en neige et les mélanger délicatement à la préparation en vous aidant d’une maryse jusqu’à obtention d’un appareil assez lisse et uniforme.

Ajouter l’eau de vie.

Faire fondre une noix de beurre.

Préchauffer le four à 200°C.

Beurrer un moule profond de 24 cm de diamètre au pinceau avec le beurre fondu et y verser l’appareil. Idéal ici est un moule à manque.

Placer au four pendant 20 minutes.

Réduire la température à 180°C et poursuivre la cuisson pendant 15 minutes.

Terminer 3 minutes en remettant sur 200°C pour une belle coloration sur le dessus.

Si le dessus est un peu craquelé, c’est bon signe : cela signifie que le gâteau a bien gonflé.

Laisser reposer à température ambiante avant de démouler délicatement et de le déguster. C‘est un gâteau qui reste mou et « humide ». On peut le conserver au frigo.

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Bon Appétit !

 

Mousse de truite fumée, salade de betteraves à la menthe et aux raisins sec, coulis de betterave aux cerises

MOUSSE DE TRUITE FUMEE, SALADE DE BETTERAVES A LA MENTHE ET AUX RAISINS SECS, COULIS DE BETTERAVE AUX CERISES

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En vue d’une agréable journée de 30 mai à partager, à rire et à déguster avec un groupe d’une vingtaine d’ami(e)s chèr(e)s à mn cœur, j’ai cherché une idée de mise en bouche à déguster à l’apero, avant la bonne paëlla. Je voulais quelle corresponde à plusieurs critères : à réaliser entièrement à l’avance sans qu’il y ait détérioration gustatif ou visuel suite à la conservation ou au transport, une réalisation simple et rapide car je n’avais pas beaucoup de temps les jours avant, une mise en bouche qui aurait beaucoup de caractère avec des gouts marqués, facile à dresser une fois sur place et qui sorte tout de même de l’ordinaire et des conventions de l’apéro standard.

J’ai pensé quasi directement à une association betterave-poisson fumé. Finalement mon choix s’est tourné vers le fumage subtil de nos bonnes truites d’Ardennes. Afin d’apporter la petite touche originale, j’ai ai adjoint la cerise. Elle est présente discrètement mais adoucit le coté terreux de la betterave est apporte profondeur et rondeur. D’autres éléments, comme la menthe et le raisin sec, jouent sur le même registre. Finalement la recette qui suit est venue assez rapidement et elle a donné entière satisfaction. Toutes les mises en bouche sont parties et il n’en restait rien. Même ceux qui n’aiment pas forcément la betterave ou le poisson fumé ont aimé. Une de mes meilleures réalisations et idées depuis ma reprise de la cuisine.

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INGREDIENTS (trentaine de mises en bouche)

Pour la mousse

  • 450 G TRUITE FUMEE
  • 25 CL CREME LIQUIDE 40% MG
  • 12 CL YAOURT GREC ENTIER
  • UN BON FILET DE JUS DE CITRON (selon votre goût, environ 1/2)
  • UN PEU DE MOUTARDE (selon votre goût)
  • SEL, POIVRE BLANC
  • ASSEZ BIEN DE POIVRE DE CAYENNE

Pour la salade de betterave

  • 600 G BETTERAVES ROUGES
  • 225 G RAISINS SULTANA
  • DEUX BOTTES DE MENTHE FRAICHE
  • 3 C A S DE VINAIGRE DE VIN ROUGE
  • 3 C A T DE SUCRE SEMOULE FIN
  • 7 1/2 C A S D’HUILE D’OLIVE
  • SEL, POIVRE

Pour le sirop

  • 225 G DE BETTERAVES ROUGE CUITE
  • 150 G DE CERISES EN BOCAUX
  • 100 G DE SUCRE
  • 15 CL D’EAU
  • 1 1/2 C A S DE KIRSCH

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PREPARATION

Pour la mousse

Mixer assez longuement la truite et le yaourt dans un petit blender.

Assaisonner avec de la moutarde, du jus de citron, du sel, du poivre de cayenne et du poivre blanc. Remixer un coup.

Fouetter légèrement la crème et la mélanger à la préparation.

Réserver au frais.

Pour la salade de betteraves

Peler les betteraves et les râper.

Hacher finement la menthe.

Mélanger la betterave, les raisins secs et la menthe fraiche.

Mélanger le vinaigre, le sucre et l’huile d’olive et assaisonner avec du poivre et du sel.

Mélanger la salade avec le dressing.

Garder au frais.

Pour le sirop

Couper la betterave cuite en morceaux.

Mettre la betterave, les cerises, le sucre et l’eau dans un poêlon et porter à ébullition.

Poursuivre la cuisson sur petit feu jusqu’à obtention d’un sirop.

Mixer et ajouter le kirsch.

Passer la préparation à travers un tamis pas trop fin et réserver dans une petite bouteille en plastique souple.

Dressage

Dans des coupelles, dresser dans le fond l’équivalent d’une cuillère à soupe de coulis. Dessus dresser une belle quenelle de mousse ou la même quantité à l’aide d’une poche à douille. Terminer par un peu de salade de betteraves.

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Bon Appétit !

 

 

 

 

Nouilles Shangaï froides au poulet et à la sauce sésame-poivre de sichuan

NOUILLES SHANGAI FROIDES AU POULET ET A LA SAUCE SESAME-POIVRE DE SICHUAN

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Voici une recette d’inspiration pékinoise, dont j’ai repris la base d’une recette publiée dans un vieux magazine Delicious ‘spécial cuisine chinoise’. J’ai adapté et complété avec des idées venant de recettes diverses.

C’est topissime comme recette. Bien équilibrée et avec des accord salé-sucré-acide-amère des plus justes, tout en subtilité. J’ai vraiment adoré. Attention, le plat prend plus de temps à la réalisation qu’il n’y parait.

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INGREDIENTS (4 P)

  • 750 G DE CUISSES DE POULET (ENVIRON 3)
  • 1 L BOUILLON DE VOLAILLE
  • 13 GRAINS DE POIVRE DE SICHUAN
  • 5 TRANCHES DE GINGEMBRE
  • 3 JEUNES OIGNONS POUR LA CUISSON DU POULET
  • 2 BADIANES
  • 400 G GROSSES NOUILLES SHANGHAI (de préférence fraîches) (style chow mein)
  • 3 C A T GRAINES DE SESAME GRILLES + UN PEU POUR LE DRESSAGE FINAL
  • 2 C A T D’HUILE DE SESAME
  • 2 PETITS CONCOMBRES (PELES ET COUPES EN LANIERES)
  • 4 JEUNES OIGNONS (COUPES EN LANIERES)
  • 4 C A S DE FEUILLES DE CORIANDRE
  • 1 CAROTTE (COUPEE EN LANIERES)
  • 1/2 BOTTE DE CRESSON
  • 10 CACAHUETES GRILLEES CONCASSEES (des non salées)

Pour la sauce

  • 2 C A S D’HUILE DE TOURNESOL
  • 1 C A C GRAINS DE POIVRE DE SICHUAN
  • 105 G TAHINI (CREME DE SESAME)
  • 3 C A T SAUCE CHILI
  • 1 1/2 C A T D’HUILE DE SESAME
  • 3 GOUSSES D’AIL (HACHES FINEMENT)
  • 1 1/2 C A T GINGEMBRE FRAICHEMENT RAPE
  • 3 C A S SAUCE SOJA CLAIRE
  • 2 C A C SAUCE SOJA FONCEE
  • 3 C A S VINAIGRE DE RIZ NOIR
  • 2 C A S VIN DE RIZ CHINOIS (SHAOSHING)
  • 12 CL BOUILLON DE VOLAILLE (que vous aurez récupérer de la cuisson du poulet)
  • 2 C A S SUCRE BLANC FIN

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PREPARATION

Placer les cuisses de poulet dans une casserole avec le bouillon de volaille, les jeunes oignons, la badiane, le poivre de Sichuan et le gingembre. Porter à ébullition sur feu fort, puis diminuer du feu, couvrir et laisser se terminer la cuisson ainsi. Une fois que la chair se détache facilement, ôter du feu et laisser refroidir ainsi.

Sortir le poulet du bouillon et effilocher les morceaux en plus petits morceaux, puis couper en lanières. Réserver au frais.

Pendant ce temps, faire chauffer l’huile de tournesol dans un wok sur feu moyen. Y faire revenir le poivre de Sichuan pendant 30 secondes afin de se faire développer leur arome, sans faire brûler.

Ajouter 2 cuillères de sauce soja claire et poursuivre la cuisson pendant 30 secondes. Ôter du feu et hors feu ajouter 2 cuillères à soupe de vinaigre de riz noir. Mélanger.

Mettre tous les autres ingrédients pour la sauce dans un blender et hacher le tout grossièrement. Ajouter le poivre réservé et mixer le tout jusqu’à obtention d’une sauce lisse et onctueuse.

Cuire les nouilles dans de l’eau bouillante (selon les indications sur le paquet). Egouter et rincer à deux ou trois reprises sous l’eau froide. Réserver dans l’eau froide.

Couper les concombres, les jeunes oignons et la carotte en fines lanières à l’aide d’un économe. Effeuiller le coriandre et le cresson.

Mélanger l’huile de sésame, les concombres, les jeunes oignons, la carotte, le coriandre et le cresson.

Mélanger le poulet avec une partie de la sauce en le recouvrant bien.

Mélanger les nouilles avec une cuillère d’huile d’arachide, une cuillère de soja claire, une cuillère de vinaigre de riz noir et un soupçon d’huile de sésame. Mélanger.

Dresser le poulet dans les assiettes. Ajouter un peu de nouilles, puis le mélange de légumes et d’herbes. Terminer avec les graines de sésame et les cacahuètes.

Terminer avec un peu de reste de sauce.

Bon Appétit !

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