Pour Mamina et les autres: Bloedpanch

BLOEDPANCH, BLOODPANCH, BLOEDPENS, BLOEMPANCH…

BLOEDPANCH 001

Comme on ne me laisse pas cuisiner en ce moment: jeudi soirée cinéma avec donc des restes de Lasagne maison du surgélateur, vendredi soir chez les parents pour un terrible Lapin à la bière, champignons, lardons et spekuloos, ce samedi invit chez des copains et dimanche, chez les beaux-parents pour des gigots d’agneau de lait.

Je suis donc déjà sérieusement en manque, mais celà me laisse un peu de temps pour continuer ma recherche pour le repas de dimanche prochain et pour vous poster entr’autre ce petit mot explicatif sur la ‘bloedpanch’.

Un petit mot donc pour cette spécialité culinaire bruxelloise, mais que l’on retrouve également à Gand par exemple.

C’est en fait un produit tout simple:

Tout d’abord c’est un boudin noir, mais de taille géante. Il mesure environ 12cm de diamètre. Il est fait avec du sang de porc, mais coulé dans des boyaux de boeuf, à l’époque même dans des vessies.

Il est également appelé, ‘Jambon du Congo’ (celà date des colonies Belges, cette dénomination) où en Bruxellois, ‘bufsteik mè roeite’ (traduction, bifteck à careaux).

Pourquoi? Eh bien, le bloedpanch n’est pas seulement composé de sang de porc, mais également de morceaux de tête de porc (cartillages, bouts d’oreilles, museau) et également un peu de lard gras. Le boudin noir est donc parsemé de petits careaux blancs, qui sont en fait ce mélange de tête de porc, d’ou la dénomination ci-dessus.

Dans la bloedpanch, et c’est pour celà qu’on l’appele également bloempanch (pense de farine), il y a également de la farine de sarrasin. Elle tient le tout ensemble. De nos jours, ils y mettent un peu moins de farine.

Trouver de nos jours une bonne bloepanch est devenu assez difficile, beaucoup de bloedpanch vendues ne sont plus faites avec du 100% sang de porc, comme c’est le cas de beaucoup de boudins noirs également. Ceci afin d’en diminuer le prix de vente. Mais on en trouve encore en cherchant bien.

Il y a même à Bruxelles, une confrérie folklorique, qui défend la bloedpanch et l’histoire du folklore Bruxellois en général: la confrérie de la Bloempanch (www.bloempanch.be).

Voilà, pour ceux qui ne connaissaient pas ce produit, je vous ai mis une photo. Afin d’avoir un bon comparatif de taille, j’ai photographié à côté d’une petite cuillère à café. La bloedpanch achetée ce jour n’est pas une 100% véritable, car pas faite dans un boyau de boeuf, mais malheureusement dans du plastoche. J’essaye d’ici dimanche de me trouver de la 100% pure bloedpanch. Mais ainsi vous avez une idée du produit.

Bien à vous,

15 réflexions sur « Pour Mamina et les autres: Bloedpanch »

  1. Tout à fait d’accord avec toi Mark, nous devons mettre tout en oeuvre pour sauver et défendre ce patrimoine gastronimique de Bruxelles.
    Je me souviens qu’on le déguste coupé en grosse tranche, le tartiner d’une bonne couche de moutarde forte et le découper en petits carrés, accompagné d’une « pilske » (bière) ou encore en version chaude tout simplement avec de la compote « maison », deux plats typiquement Marollien (quatier populaire de Bruxelles)

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  2. Sympa ton article sur ce boudin noir au nom imprononçable ici !! L’idée d’Anne de le manger tranché avec de la compote de pommes m’attire particulièrement. Bon, bé alors, organisez-nous un week-end confrérie du Blod…. machin chouette, et on fait le voyage histoire de faire connaissance !!

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  3. Le bloed m’avait bien fait penser à blood et finalement, je ne m’étais pas trompée.
    je n’avais jamais, au grand jambon entendu parler de ce jambon congolais, j’espère que les belges n’ont pas été soupçonnés de racisme en employant ce terme! Merci pour l’explication.

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  4. Rassures-toi, à Bruxelles (surtout à cette époque) rien n’était serieux, tout était pour rire. C’est ce que l’on appele la ‘zwanze bruxelloise’, toute en éxagérations mais toujours aussi second degré et bonne enfant. Naturellement ce genre d’associations n’est plus vraiment de rigeur de nos jours, vu le climat de racisme ambiant.

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  5. Pour la prononciation, lire Bleautpach avec un ch comme dans cheveaux. Je ne connais pas les membres de cette confrérie personellement, mais sait on jamais.
    En ce qui concerne la préparation, tu verras la recette dimanche, elle va dans ce sens également. L’association de boudin noir, d’où qu’il soit et de pommes, c’est la meilleure que l’on peut avoir.

    Et pour Mamina, celà s’accocié également fort bien avec des coquilles st jacques

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  6. Je ne connais pas du tout la fressure Vendéenne. A toi de mieux me la faire connaître. Je suppose que chaque région en Belgique et en France a sa version de boudin noir, et que les boudins noirs géants existent ailleurs qu’autour de Bruxelles. A bientôt,

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  7. Sandrine, sans oublier évidemment la fricassée de boudin noir aux pommes. N’empêche que la prochaine fois que je me rends à Bruxelles, j’achète de la bloedpanch pour comparer. Tu as su nous intriguer Mark. Je suppose que tu nous indiqueras une bonne charcuterie.

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  8. Les variantes de boudin noir, petits, gros, grands, avec raisins, avec gras, avec morceaux, … je pense qu’il y en a à travers toute l’Europe, de la Hollande-Allemagne-Angleterre, jusqu’en Espagne. Il y a même des variantes en Afrique, surtout en Afrique du Sud. Et il doit y avoir de la bonne qualité partout, ainsi que beaucoup de produits médiocres également.
    J’ai testé aujourd’hui une tranche de Bloedpanch, acheté chez un boucher sur le marché. Le goût était bon, mais beaucoup trop salé pour moi, ce qui gâchait un peu le goût spécifique du sang de cochon. Et il n’était pas fait dans des boyaux de boeuf mais entouré d’un boyau en plastique. Je me renseigne auprès de la confrérie du Bloempanch pour avoir la meilleure adresse.

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