SLOW SLOW SLOW….SLOW DOWN
Rebonjour. Voilà déjà un petit moment que je ne suis pas venu sur mon blog et sur les vôtres. Non pas parce que je n’en ai pas eu envie, au contraire. Mais parfois il y a des petits moments dans la vie où il y a un peu moins de temps. Et c’est le cas en ce moment. Le professionel me prend de 8 à 18 et encore un peu en soirée. Beaucoup de choses à finaliser à la maison également.
Tout dabord un grand projet d’agrandissement de notre cuisine, qui devrait idéalement avoir après travaux, 18m2, ce qui n’est pas mal par rapport à mes besoins. On ne sait pas encore si notre projet va aboutir (car $$), mais il le faut, car les armoires débordent. Il ne reste plus un centimètre de place. Il faut vraiment parfois avoir envie d’y cuisiner.
Puis, mon fils, qui c’est pris de passion pour l’astronomie. Il a acheté le weekend passé une lunette et donc papa est très sollicité pour monter la lunette, aller voir les étoiles le soir….
Puis, kermesse de la commune. Etc etc….. Et puis il faut tout de même réspirer de temps en temps à côté de tout celà.
Donc passion-cuisine un peu au placard. Pas le temps vraiment de cuisiner et de blogger.
Celà ne veut aucunement dire que la cuisine et la gastronomie ce sont envolées de mes pensées et de mes assiettes.
Ce soir par exemple nous n’avons pas cuisiné, mais nous avons dégusté avec beaucoup de délectation, un sublime Confit de Canard aux Lentilles de la famille Bourlier, dont je vous ai déjà parlé précedemment: http://passion-cuisine.skynetblogs.be/post/5387046/terroir-la-ferme-des-forgerons-en-perigord. Comme tout le monde, nous n’avons pas toujours le temps de cuisiner et nous mangeons donc également des plats préparés. Mais des plats préparés choisis avec beaucoup de soin.
Hier soir, point de cuisine pour moi non-plus. C’est madame qui s’y est collé, mais je n’ai même pas pû y gouter. Non, hier soir, j’ai eu le plaisir tout dabord de rencontrer Anne et José du blog ‘Jardins de Pomone’, ce qui était très sympatique. Celà permet de mettre un visage et un caractère sur un blog.
Je les ai rencontré dans le cadre d’une conférence, organisée par le convivium Slow Food de Bruxelles, Karikol. Et l’invité n’était ni plus ni moins que Carlo Petrini, le fondateur du mouvement (important ce mot, car il ne s’agit pas d’une secte, d’un parti politique, d’un ordre, rien de tout celà, totale liberté) Slow Food. J’en parlerai peut-être plus en détail dans un prochain post, mais pas tout de suite, car je découvre seulement vraiment la philosophie de ce mouvement. J’en avais naturellement déjà entendu parlé, mais depuis la conférence les choses sont bien plus claires pour moi, et après le livre que je viens d’acheter celà devrait encore être plus limpide.
En tout cas, les conseils (cer ce ne sont que des conseils, pas de précèptes) que donnent Carlo Petrini me parlent énormément et correspondent aux questionnements que je me pose depuis un certain temps au sujet de la gastronomie et des produits alimentaires. Dommage que son message ne soit pas entendu encore plus fortement, car il à vachement raison dans ces raisonnements et inquiétudes. Il est effectivement moins 5 et il nous faut réagir, nous adapter, changer notre manière d’apréhender la cuisine, la gastronomie.
Je penses, en ce qui me concerne, être sur le bon chemin en ce qui concerne la mise en pratique de slow food dans ma vie quotidienne, bien que je pêche encore régulièrement et que les mauvaises habitudes font souvent surface.
Déjà pour moi il était clair que la gastronomie, ce n’est pas seulement le fait de cuisiner des aliments et de les mettre en valeur et en scène, c’est bien plus que celà. Il y a tout dabord la mémoire, la mémoire du goût, la mémoire de la cuisine des anciens. J’essaye souvent de retrouver les gestes et les méthodes anciennes afin de les préserver, d’en prendre ce qui était bon en modérnisant quelque peu. De comprendre le pourqoui des choses au niveau de la cuisine de nos aileuls. Puis, comme le dit Carlo Petrini, la gastronomie est également économique. Nos choix culinaires ont un impact très important sur le monde, sur les peuples, sur la biodiversité, sur le social, sur l’écologie. Tout est lié et la nourriture y joue un rôle très important. J’essaye d’en tenir compte dans mes choix: cuisine des saisons (je n’ai pas encore mangé une seule fraise cette année), cuisine un maximum avec les produits de producteurs locaux, recherche des meilleurs produits avec fabrication artisanale, cuisine des aliments oubliés
Mon menu de dimanche en est un bon exemple. Comme entrée, un potage Germini avec de l’oseille (de saison, du marché, frais), agrémenté d’Escargots petits gris de Warnant (producteur local Belge). Puis une entrée avec de la bloedpanch (fabrication artisanale d’un boucher de Bruxelles, recette 100% tradition) avec des pommes Belges et du sirop de Liège (fabrication Liègeoise, Belgique). Cette entrée sera accompagné d’un vin de pommes (producteur local de Silly, Belgique). Après celà, une bouchée à la reine revisitée avec des ingrédients de moins en moins utilisés et souvent jettées à la pouvelle (cous et pâtes de poulet et os à moêle et os de veau pour faire un fond brun maison, crêtes de coq, rognons de coq, cervelle d’agneau, ris de veau) et des ingrédients de saison (des morilles blanches fraîches, des shitakes frais). Comme dessert, une recette de mon ami Philou qui met en valeur une des bonnes bières Belges, la Gueuze Framboise de Lindemans (producteur encore indépendant et artisanal de Gueze). Puis comme final, un bon fromage Stilton, 100% origine et pas de supermarché. Produit non-Belge, mais il ne faut pas non plus éxagéré. La Grande Bretagne n’est pas bien loin et c’est si bon. Donc, sans vraiment le vouloir, j’applique déjà pas mal la philosophie Slow Food.
Aujourd’hui ce fût aussi un jour festif pour moi. Premièrement, mon collègue Vincent m’a fait le plaisir de m’apporter des bons escargots petit-gris de Warnant, ce qui m’a fait gagner un déplacement. Puis j’ai eu le bonheur d’encore trouver des shi-takés frais en ville chez un spécialiste des champignons, tout près de la place St Catherine. Et la j’ai également pû acheter des morilles blanches tout frais (ce qui m’évitera d’utiliser les morilles séchées). Après j’ai fait 5 magasins asiatiques à la recherche de la poudre d’Arrow Root, la poudre d’une plante qui servait à l’époque à épaissir les sauces et fonds, sans les effets indésirables de la maïzena (pas de goût farineux, pas de couleur). Mais aucun magasin n’en avais. J’ai alors tenté le coup chez l’herboriste Desmecht, herborsite très renomé tout près de la même place St Catherine. Et la j’en ai trouvé en sacs de 1kg. Donc assez pour quelque temps.
Et maintenant je vous laisse, car je vais faire quelques tests pour dimanche avec la pâte &agr
ave; brik.
Bonne Soirée,

Bonjour Marc,
Anne et moi, qui avions déjà fait virtuellement ta connaissance depuis plusieurs mois, avons été très heureux de pouvoir te rencontrer en chair et en os à la conférence SLOW FOOD de Carlo Petrini.
A tous ceux qui fréquentent régulièrement ton blog, nous voulons témoigner que le Mark « tridimensionnel » rencontré mercredi soir est bien l’homme passionné, sincère, travailleur, fourmillant d’idées, sympathique, honnête et plein d’humanité qu’il laisse s’esquisser en filigrane – presque à son insu – dans ces billets.
Des gens comme toi, nous en manquons beaucoup! Ne te prends pas la tête et poursuit fièrement et fidèlement ton idéal. Tu sèmes tout simplement le bien, le bon et le beau autour de toi; merci !
Avec toute notre amitié
Anne & José
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Quel com. sympathique? Je suis touché par tant de compliments. J’en rougi derrière mon clavier. Mais je t’assure, je suis loin d’être parfait. En tout si j’en crois mon épouse et mes deux enfants. Pour eux, ma folie de gastronomie est parfois lourd à porter. Et c’est vrai que ce fût une belle rencontre avant-hier.
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