Alsace mai 2013 Jour 1 : JY’S (COLMAR)

ALSACE MAI 2013 JOUR 1 : JY’S (COLMAR)

 

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Il y a un petit mois, après avoir dégusté un bon menu à La Grappe d’Or à Torgny, une bonne nuit juste en face et un bon petit déjeuner dans le même établissement, nous avons prolongé le plaisir d’être avec nos amis, avec trois jours en Alsace, dans la région de Colmar et de la route des vins.

Comme tout bon gourmand, après une longue route (bon, pendant laquelle je n’ai fait que dormir, n’étant pas chauffeur) et l’installation à l’hôtel, nous voilà parti dans la belle ville de Colmar afin de…. je vous le donne en mille….. trouver un bon restaurant pour le soir. Bon, après avoir fait une halte dans un magasin d’ustenciles de cuisine avec achat d’un écailleur de poissons et de moules à baba.

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Pendant notre ballade nous avons même rencontré le petit cousin de l’habitant de Bruxelles le plus connu au monde:

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Ainsi que ce petit chat:

 

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Au départ nous étions partis sur l’idée d’un restaurant brasserie sympa, pas hors prix et surtout avec des plats qui nous feraient plaisir. Pendant quelques heures nous avons lu et relu toutes les cartes de la plus grande partie des restaurants et brasseries que compte Colmar et comme d’hab, assez déçu et assez sur nos gardes par rapport à la montée en puissance des produits Davigel et co dans la restauration française. Après avoir vu la combinaison ‘souris d’agneau au romarin – moelleux au chocolat – crème brûlée’ au moins cinq fois, d’avoir vu partout des cartes à rallonge avec que des trucs pas très marrants et en plus à des prix pas spécialement en ligne avec ce qui était proposé, nous avons fini par craquer pour le seul resto qui nous correspondait au niveau de la carte: JY’S (lisez Jean-Yvez Schillinger), une étoile Michelin. Le chef a travaillé chez Robuchon, chez Boyer et au Crillon, il a travaillé aussi à New York et est venu poser ses valises à Colmar. Nous n’avons pas été déçu du tout de notre choix et qualité-prix, rien à redire. Mais au niveau de l’ambiance du restaurant, il y avait quelques éléments assez dérangeants.

Lorsqu’on pénêtre chez JY’s, nous sommes accueuillis par toute la brigade de salle (au moins huit personnes), tous allignés comme des bons petits soldats. J’ai trouvé celà vraiment too much et celà met plus mal à l’aise qu’autre chose. Puis pendant toute la durée du service, vu que la cuisine est ouverte sur la sale, qu’il y a un deuxième étage avec des tables également et qu’en dehors de la salle du rez-de-chaussée, il n’y a pour les serveurs, aucun autre endroit ou se mettre, il y a en permanence 4-5 serveurs qui se trouvent entre notre table et la cuisine, à attendre les ordres du chef et surtout à écouter et entendre tout ce que nous disons. Il y avait vraiment un manque d’intimité. Je n’ai pas aimé celà du tout. Ceci était en plus renforcé par la nervosité importante du chef: il engueulait les serveurs, il ne sourriait jamais, il avait une tête des mauvais jours, avait l’air de ne pas avoir envie de cuisiner ce jour là, de s’énerver pour un rien et surtout d’avoir pas mal de soucis avec les stagiaires. Une cuisine ouverte n’est pour moi qu’agréable que quand on voit un ballet très zen de gens qui se sentent bien. Ici, je n’ai pas ressenti celà.

Autre chose à revoir selon moi: on est en Alsace et la cuisine proposée est une cuisine plutot d’inspiration du sud de la France. Dommage je trouve de ne pas défendre plus sa région et les producteurs locaux.

Mais pour moi, l’important reste tout de même l’assiette. Nous avons débuté avec un Champagne Lallier et un bel allignement d’amuses. Les amuses étaient sympatiques et portainet bien leur nom. Rien de méga-incroyable, assez classique, mais tout était bon. Je n’ai pas pris la peine de noter les différentes amuses, mais voici en visuel.

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Après, il y eut une belle tranche de foie gras à la pomme verte. Le foie gras était de très très bonne qualité avec beaucoup de profondeur dans le goût. La ligne verte en son centre était esthétiquement très réussie et exécuté en toute beauté. Mais dommage, je n’ai pas du tout goûté de pomme verte, le foie gras passez tout à fait au-dessus. Ne restait plus alors que du très très bon foie gras et un visuel. Un bonne tranche de brioche croquante, un petit crumble bien sympa et puis quelques plots de je ne sais plus quoi (assez bon, mais trop peu par rapport à la tranche).

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Le premier plat qui suivit par contre, était magnifique. Certes assez classique au niveau des accompagnements, mais le condimentage sur le poisson m’a vraiment agréablement surpris et j’ai hâte de le réaliser à mon tour. Très bonne idée.

Le plat était un filet de merlu avec une croûte de granola provençale, purée de pommes de terre à l’ail doux, piquillos, sauce à l’anchois. Je me suis régalé. Le salé de l’anchois dont je suis fan, la gourmandise de la purée à l’ail et puis les touches plus sucrées des piquillos et du granola provençal. Un grand plaisir en bouche.

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Avant le deuxième plat, le côté ludique du chef sort pour une première fois, en cassant le rythme classique du menu en nous apportant une fougasse (quand je vous dis que c’était un peu le sud à Colmar….).

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Deuxième plat : carré de porcelet à la peau croustillante, panna cotta aux morilles, aubergine confite au miso. Très gourmand, très miam. L’aubergine au miso est aussi quelque chose à retenir, ‘ai vraiment beaucoup aimé.

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Après ce deuxième plat, un deuxième clin d’oeil du chef (probablement plus marrant dans la tête que ce que l’on peut lire sur son visage quand il cuisine): un segment d’orange recomposée en le farçissant d’une préparation au campari orange. Vraiment très original, très fun, celà fait sourire et en plus c’était bien bon. Bravo, belle trouvaille.

 

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Puis vint le dessert, bien de saison avec les fraises gariguette: fraises gariguettes sur un sablé au basilic, croustillant de yaourt, éclats de meringue et sorbet chartreuse verte. Tout bon dessert aussi, rien à dire.

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Troisième interlude marrant, juste avant le café et les mignardises, avec une barbe à papa. D’habitude je n’aime pas trop ça, trop sucré généralement, mais ici elle était particulièrement douce et peu sucrée. Je ne sais pas comment il à fait, mais très légère cette barbe à papa. Nous avons joué un peu avec cette barbe à papa comme des gamins, mais bon…

 

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Après mignardises et café:

 

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Et un dernier petit gadget pour les dames, du chocolat en rouge à lèvres. Je sais, c’est gadget, mais je dois bien avouer que les différents gadgets au cours du repas nous ont fait rigoler, sourire et que rien que pour ça, merci au Chef.

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Ce menu était à 59€ le soir, qualité-prix très honnête non? Quand on voit qu’un peu plus loin pour un scampi du chef + souris d’agneau au romarin + moelleux au chocolat (tout celà probablement pas du tout cuisiné maison) nous en aurions eu pour plus, je me dis que nous faisons de plus en plus souvent le bon choix d’aller dans les bonnes maisons.

Côté cuisine, pas grand chose à redire. Par contre, un personel moins stressé et un chef plus zen auraient certainement encore apporté un plus à cette visite.

Bonne journée!

 

 

 

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